Très peu présente,
pour ne pas dire plus simplement "absente"...
J'ai l'impression que les jours s'enchaînent, se suivent à une vitesse folle.
Peu d'envie aussi de m'assoir devant mon ordinateur,
sauf par nécessité pour la préparation des leçons
et plus récemment des examens...
De petits moments pour bricoler aussi, mais très peu.
Et puis surtout, de la lecture!
Il y avait longtemps que cela ne m'avait plus pris,
mais là, je me suis défoulée,
et il n'y a pas de mystère, les journées ne font pas 36 heures,
on ne peut tout faire!
Cependant, je ne résiste pas à vous montrer une trouvaille.
(d'autres attendent leur tour sagement, mais celle-là ne m'appartient pas, je n'en suis que momentanément dépositaire!)
Le livre d'or écrit en mémoire d'une cérémonie de remerciement pour un petit instituteur de village entre deux guerres.
(oncle de mon beau-père)
Tout le cahier est rempli d'une écriture à la plume, relatant les événements d'une journée qui a du rester gravée dans les mémoires...
Discours des enfants, du curé du village, personne ne voulait manquer cet hommage.
Je vous en retranscris un extrait
(à faire passer sans hésiter si vous avez une connaissance dans l'enseignement...)
"Le maître du monde"
thème un peu énigmatique pour désigner l'instituteur.
Et dans son discours il exalte la vocation de l'instituteur
et il rappelle ses redoutables devoirs.
Et, en effet, celui-ci est sans conteste le maître du monde
car il prend l'homme dès l'âge le plus tendre,
il l'instruit,
il le forme,
il lui inculque les connaissances et les principes de morale qui feront plus tard de lui un citoyen utile à l'Eglise et à son pays.
Et ce qui fait que l'instituteur est le maître du monde,
c'est que son enseignement laisse des traces dans l'âme de l'enfant
à tel point que cet enfant deviendra homme,
sera bon ou mauvais,
utile ou nuisible à la société
selon qu'il aura reçu une instruction solide et une éducation sérieuse.
La vie de l'instituteur est une vie toute de dévouement et d'apostolat.
Il est le maître du monde car ce sont les enfants qu'il forme qui seront les hommes de demain..."
1928, un autre temps,
et pourtant , il me semble, le rôle n'a pas changé...
Mais la considération de la profession, elle, a été complètement bouleversée!
(je ne lance pas de polémique!)
Que de reconnaissance dans ce livre d'or...
(Sur 8 enfants, il y avait 5 instituteurs... incroyable, non?)
Ce genre de témoignage me laisse sans voix.
Si j'ai le temps et si cela vous dit je vous livrerai d'autres extraits.